Alexandre Bain

Alexandre Bain

Domaine Alexandre Bain - Loire

Alexandre Bain assume tout !

La terre le fait vibrer… L’agriculture au sens large le fascine. Ce fils de paysan a trempé pour la première fois – du moins officiellement – ses lèvres dans un verre de vin à 18 ans : « Dans ma famille, on ne touche pas au vin avant sa majorité. C’est comme ça, et pas autrement ». À la maison, en douceur, et plus largement, avec ses potes de Pouilly-sur-Loire, Alexandre Bain apprend peu à peu à aimer le vin.

Le début d’une aventure humaine et spirituelle… Depuis les bancs de l’école du lycée viticole de Beaune, il voit clairement son avenir se dessiner dans les rangs de vigne. Il potasse ses cours, conscient que la théorie est primordiale mais n’est jamais aussi heureux que sur le terrain, penché sur les ceps et les mains dans la terre. Il croise la route des gourous du goûts et du bio en Bourgogne – Jean-Claude Rateau, Dominique Derain – et peu à peu son avenir se précise : « J’avais besoin d’être en phase avec moi même, de me lancer dans une aventure qui me ressemble » Il apprend, s’imprègne, écoute. Il adopte leurs discours, leur philosophie, leur logique, leur style de vie, leur approche des sols, de la vigne, du vin, leur profond respect de la clientèle, convaincu que l’avenir du vin est dans la nature. De la vigne à la cave, du sud de la France à la Californie, Alexandre Bain poursuit son voyage initiatique.

…et Alexandre le lui rend bien.

De retour au bercail, à Pouilly-sur-Loire en 2006, la chance lui sourit : des vignes se libèrent sur l’appellation Pouilly-Fumé et n’attendent que lui. « Je savais que j’aurais un mal de chien à bosser pour quelqu’un d’autre. La volonté de m’installer était là, j’ai saisi cette opportunité sans tergiverser ». Il attaque avec un stage de traction animale, enchaîne les dégustations, échange encore et toujours avec les Papes du nature, et s’applique à redonner vie à des vignes abîmées par la chimie. Il le sait, la meilleure arme est la biodynamie. Avec acharnement, il s’affaire pour ressusciter les 5 hectares de vignes. Le travail du sol, le soutien donné à la plante portent leurs fruits : en 2007, Alexandre Bain dégaine son premier millésime sans souffre.

Le tout pour un résultat des plus singuliers.

11 hectares, 2 chevaux de trait et 7 cuvées sans intrant en rayon aujourd’hui : le domaine Alexandre Bain a rapidement pris son envol. Porté par les convictions d’un viticulteur pas comme les autres : « je milite pour une agriculture responsable et ancrée dans le monde rural. Mes vins ont peut-être des défauts ou des imperfections mais une chose est sûre, ils sont bons pour la santé. Je peux regarder les gens en face, car j’ai fait de mon mieux. Je suis bien dans mes baskets vis-à-vis de mon personnel, de mon voisinage, de mes clients et de moi-même car je sais que je n’empoisonne personne. Les vins nature s’imposent à ceux qui les font, les vendent, les boivent ». Alexandre Bain n’est pas un illuminé. Au contraire, c’est un extralucide qui a les pieds sur terre. Il a conscience que les vins nature sont complexes pour les non initiés. Singuliers, déroutants, inattendus voire incompréhensibles, ils peuvent nous échapper… Ils ont besoin d’être accompagnés et expliqués pour être appréciés. Sinon, ils nous échappent. « Ils sont comme une pièce que vous ne connaitriez pas dans votre propre maison. C’est comme si, du jour au lendemain, un autre monde s’ouvrait à vous. Un monde meilleur… Et au final, on ne peut plus s’en passer». Vous l’aurez compris, Alexandre Bain n’a pas l’intention de vous lâcher la grappe.

 

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La Loire

« Nul n'est censé ignorer la Loire », c'est avec ce slogan plutôt sympa que la Vallée de la Loire, 3ème plus grande région viticole française, titille les amateurs de vin. Mais il suffit d'emprunter les 800 kilomètres de route touristiques qui court de la région Centre à l'Atlantique pour se rendre compte que la Loire est unique et… multiple.

Si la plupart des vins de Loire sont mono-cépages : Melon de Bourgogne en Nantais, Chenin, Cabernet et Gamay en Anjou, Saumur et Touraine, Sauvignon et Pinot Noir en Touraine et dans le Centre, mais aussi Grolleau, Pinot Meunier, Pineau d'Aunis, Romorantin… les sols sont d'une extrême variété. Les hommes ont donc du adapter l'encépagement et adopter des traditions viticoles multiples. L'harmonie entre cépages et terroirs se dessine parcelle après parcelle et offre une gamme extrêmement diversifiée mais non sans une certaine cohérence. C'est surprenant, mais les vins du Val de Loire, qu'ils proviennent du Pays Nantais, d'Anjou ou de Touraine ont tous un ADN commun : la fraicheur, la suavité, la vivacité et une certaine élégance. La faute au climat globalement tempéré qui balaie la région ? Sans doute, mais aussi à la Loire, qui, soutenue par ses nombreux affluents joue un rôle modérateur non négligeable : elle favorise l'existence de microclimats propices à la culture de la vigne et contribue à la grande diversité des vins. Il n'y a donc pas une Loire mais des Loire, avec des cépages, des vins, des structures de production, des sols et des paysages variés. Dans cette diversité se dessine tout de même les contours de cinq grandes régions : les vignobles auvergnats, le Centre-Liore, la Touraine, l'Anjou-Saumur, et la région de Nantes.