Destinés, on était tous les deux destinés
Un tout petit lieu-dit planqué au pied d’un piton de roche calcaire baptisé Pic Saint-Loup. En 1998, Pierre y pose ses valises et ses envies d’ailleurs. Blandine le rejoint quelques années plus tard, un BTS viti-œno en poche. En gros ça s’est passé comme ça, sur une idée originale et partagée de tout quitter pour devenir vignerons. Lorsque Pierre débarque, les vignes ne sont pas belles à voir et rien ne laisse présager que le terroir sur lequel elles peinent à s’épanouir est incroyable. Le sol, argilo-calcaire, est caillouteux, et possède à la fois un bon pouvoir filtrant par la présence des pierres et des éclats calcaires, ainsi qu’une bonne rétention de l’eau grâce aux argiles rouges. La pente et l’orientation de la parcelle, sud/sud-ouest, lui confèrent une précocité remarquable. Les différences importantes de températures diurnes et nocturnes en période de maturation des baies accentuées par l’altitude des vignes (200 m.), assurent une fraîcheur aromatique remarquable aux vins. Il leur faudra quelques millésimes pour le comprendre et l’apprivoiser, mais les deux jeunes vignerons font désormais des merveilles sur leur nouveau terrain de jeu. Avec une seule règle ne vigueur : la biodynamie. Dès le premier millésime, aucun produit chimique de synthèse n’est utilisé en vigne et les produits dits « œnologiques » sont bannis en cave. Le désherbage est mécanique, voire manuel, les vendanges se font à la main par caissettes de 20 kilogrammes. En 2005, le duo se lance naturellement dans une certification bio. Guidés par la réussite et le talent d’amis vignerons, conseillés par leur « mentor » champenois Jacques Mell, ils franchissent le cap de la biodynamie en 2006. Cette approche complexe et précise de la viticulture, cette manière de penser la vigne, le vin et la vie en général se sont finalement imposées à eux. Elle dicte aujourd’hui leur façon de « faire » du vin et de vivre au bout de leur petite route abîmée, dans leur vieille bâtisse blottie dans un décor de garrigue et de vignes : les moutons s’offrent une petite virée dans le vignoble (15 hectares où batifoler en paix), les poules se la coulent douce, les oliviers, les abricotiers et les amandiers étirent sereinement leurs racines à deux pas des ceps, les vacanciers piquent une tête dans la piscine du gîte, le four à pain chuchote, le potager en permaculture prend forme dans la tête de Blandine et le tire-bouchon résonne. Ahhhhhhhh, il fait bon vivre à Foulaquier, il fait bon boire à Foulaquier. Rouges, rosés et blancs, tous destinés à vous faire plaisir. PS : Blandine cherche quelqu’un pour prendre en charge la partie commercialisation – logistique, expédition and co - et pourquoi pas la communication. Alors si le cœur vous en dit, écrivez-nous ! Nous enverrons votre candidature par pigeon voyageur, direction le Languedoc.